Cellphone & Cancer

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05/11/2018

Une étude met en évidence un lien clair entre ondes téléphoniques et cancer

Une large étude scientifique menée sur des rats suggère qu’il y aurait un lien évident entre usage des téléphones portables et cancer.

Téléphones portables et cancer : une étude© istock

L’usage répété des téléphones portables est régulièrement accusé d’entraîner des cancers, notamment au niveau du cerveau. Pour autant, les scientifiques qui travaillent sur ce lien peinent à trouver des preuves suffisantes.

La dernière étude en date est américaine, et a été menée sur une décennie. Menée dans le cadre du National Toxicology Program des États-Unis, cette étude conduite sur des rats a mis en lumière un lien “évident” entre utilisation de la téléphonie mobile et apparition de cancers.

Exposés à des rayonnements radioélectriques semblables à ceux émis par les téléphones mobiles, les rats mâles ont eu un risque plus important de cancer du coeur, de tumeurs au cerveau ainsi qu’aux glandes surrénales. En revanche, les signes de cancer n’étaient pas aussi clairs chez les rongeurs femelles.

Si l’exposition aux radiations des rongeurs était bien au-delà de celle à laquelle nous sommes quotidiennement exposés, les chercheurs estiment l’étude suffisamment bien menée pour affirmer qu’il existe un lien réel entre exposition aux ondes téléphoniques et risque de cancer. Mais comme l’homme n’est exposé à ces ondes que dans des zones locales du corps (aine lorsqu’on a le téléphone en poche, tête lorsque l’on téléphone), l’effet du téléphone est difficile à reproduire chez l’animal, ici exposé sur tout le corps.

Pour autant, “bien que les niveaux de puissance des expositions soient beaucoup plus élevés que les modèles typiques d'utilisation humaine”, les chercheurs estiment que “les résultats de cette étude restent pertinents pour les expositions actuelles”, notamment lorsque nous sommes exposés aux ondes émises par plusieurs téléphones portables (soit au travail, dans les transports en commun, dans les espaces publics, etc.).

Enfin, notons que l’étude a porté sur les signaux sans fil 2G et 3G, encore très souvent utilisés par les téléphones portables malgré l’arrivée de la 4G et de la Wifi.

Rappelons qu’il est possible de choisir son téléphone mobile en fonction des ondes qu’il émet en tenant compte du DAS (Débit d’absorption spécifique) ou SAR, en anglais (Specific absorption rate). La législation française impose depuis 2003 un indice DAS inférieur à 2 W/kg, mais il existe même des portables qui n’émettent pas au-delà de 0,7 W/kg.

Source : The Independent

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